« Les gens avaient besoin de se retrouver, d’organiser des événements et de promouvoir leur activité »

Randoclean est l’une des nombreuses associations de l’économie sociale et solidaire à Mayotte. Son événement dans le cadre du mois de l’ESS s’est tenu le 6 novembre à Chiconi (photo)

Le mois de l’Économie Sociale et Solidaire bat son plein. La première quinzaine de l’événement a été particulièrement animée. La seconde quinzaine entamée ce lundi s’annonce aussi passionnante… Chadadi Moussa, assistant de communication de la CRESS Mayotte nous parle des principes de l’économie sociale et solidaire, et fait un point sur l’événement en cours.

CROS Mayotte : Chadadi Moussa, qu’est-ce que l’économie sociale et solidaire ? Et comment devient-on une entreprise de l’ESS ?

Chadadi Moussa : L’économie sociale et solidaire, c’est toute forme d’organisation – mutuelles, associations, entreprises, coopératives – dont le fonctionnement et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d’utilité sociale. En 2020 à Mayotte, la Chambre Régionale de l’Économie Sociale et Solidaire (CRESS), c’était 290 structures dont 84% d’associations. L’économie sociale et solidaire fait partie de l’ADN des Mahorais. Ça fait partie intégrante de la vie locale.

Par exemple, la tontine, plus connu ici sous le nom de chicowa, c’est de l’économie sociale et solidaire… Beaucoup de structures mahoraises sont de la catégorie de l’ESS sans le savoir. Pour tout renseignement, les associations peuvent se rapprocher de Fanya Lab : un dispositif de la CRESS, où les structures peuvent présenter leurs projets et bénéficier d’un accompagnement et de conseils, notamment pour la recherche de fonds. Ce dispositif est gratuit et ouvert à tous.

CROS Mayotte : En 2021, le mois de l’ESS, organisé tous les mois de novembre dans l’hexagone et l’outremer fait son retour après une édition 2020 annulée faute de crise sanitaire. Quel bilan tirez-vous de la première quinzaine ?

Chadadi Moussa : Jusqu’à présent, nous sommes très satisfaits ! Il y a énormément de mobilisation de la part des structures de l’économie sociale et solidaire. Le nombre d’actions programmées en est une parfaite illustration. Lors de la dernière édition en 2019, une trentaine d’actions avait été mise en place : cette année, nous en comptabilisons plus de 80… pour une reprise, c’est super.

« L’économie sociale et solidaire fait partie de l’ADN des Mahorais »

Les actions menées au cours de la première quinzaine ont été extrêmement riches en échanges et en émotions. Je pense notamment à l’événement de lancement le 2 novembre dernier à Mamoudzou, qui avait regroupé plus de 120 personnes, mais aussi une trentaine d’exposants ou encore une quarantaine d’entreprises de l’ESS. Ces derniers avaient pu présenter leurs projets à l’assistance.

CROS Mayotte : Passer de 30 à 80 actions d’une édition à une autre est assez exceptionnel. Comment expliquez-vous une telle mobilisation ?

Chadadi Moussa : La crise sanitaire et ses conséquences, les suspensions d’activités, etc. ont fait mal aux acteurs de l’ESS. Je pense que les gens avaient besoin de se retrouver, d’organiser à nouveau des événements et de promouvoir leur activité.

CROS Mayotte : Que nous réserve la seconde quinzaine du mois de l’ESS sur l’île ?

Chadadi Moussa : Il y a eu beaucoup de moments forts durant la première quinzaine et la suite et fin du mois de l’ESS est aussi prometteuse. Je peux citer quelques actions à venir comme la deuxième édition de l’IAE Tour organisée par la CRESS, la journée de l’inclusion numérique organisée par la Ligue de l’enseignement, le Rallye environnemental organisé par la MJCSC de Chiconi, la semaine européenne de la réduction des déchets, le webinaire sur la thématique Entreprendre au féminin ou encore la Web Cup’… L’ensemble du programme est à consulter sur notre site internet https://www.cress-mayotte.org.

L’intégralité du programme du mois de l’ESS est à retrouver ici https://www.cress-mayotte.org/agir/le-mois-de-less/

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