Ville de Pamandzi : Un intérêt grandissant pour le handicap

La place du Congrès à Pamandzi a accueilli de nombreux événements dont la Journée Internationale du Handicap, organisée par la Ville de Pamandzi.

Développer des créneaux d’activités pour les personnes en situation de handicap figure parmi les projets de la Ville de Pamandzi. En 2023, ceci pourrait se formaliser par la signature de conventions avec des structures encadrant ce public.

La prise de contact est établie. La Ville de Pamandzi pourrait prochainement travailler en collaboration avec des structures mahoraises encadrant les personnes en situation. « Nous ne nous sommes pas encore projetés sur un calendrier mais les échanges vont dans le sens de la signature d’une convention. Je pense notamment à la Classe pour l’Inclusion Scolaire (CLIS) de Pamandzi 3 ou à l’association M’lezi Maoré », présage El-Anrif Mistoihi, éducateur sportif au sein de la municipalité.

Titulaire d’un Diplôme d’Études Universitaires Générales (DEUG) en sociologie et d’un Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Éducation Populaire et du Sport (BPJEPS) option Sports collectifs, c’est lui qui avait mené l’action sport adapté, Place du congrès à Pamandzi, lors de la Journée Internationale du Handicap 2021. Plus d’une trentaine de jeunes en situation de handicap y avaient participé.

« C’était pour la plupart des déficients intellectuels », se souvient le technicien. « Nous leur avions proposé des ateliers ludiques groupés, comme courir avec un verre d’eau et remplir à tour de rôle la bouteille en bout de course. Il y avait aussi des ateliers individuels… Ils se sont bien amusés ! »

El-Anrif Mistoihi n’en était pas à son coup d’essai. Bien au contraire : « J’ai été notamment stagiaire puis salarié d’un CDAS (Comité Départemental de Sport Adapté) durant près de quatre ans dans le Pays de la Loire. J’ai animé de grands rassemblements dont des compétitions régionales en faveur des personnes en situation de handicap. » L’éducateur sportif souhaite s’inspirer de son vécu pour contribuer à créer une dynamique autour de ce public dans la ville de Pamandzi.

« Cela peut aller de la mise en place d’activités dans les quartiers de la ville, à l’organisation de sorties à thème – et pas forcément du sport. Ça peut-être un thème sur l’environnement, la culture, etc. », explique-t-il. « À long terme, lorsque les projets seront stables, pourquoi pas aller plus loin en reproduisant les compétitions sportives type championnats régionaux, que j’encadrais en métropole », songe le Petit Terrien. Le tout étant d’offrir une activité aux personnes en situation de handicap.

En effet, en Petite Terre comme ailleurs, le constat est similaire. L’isolement frappe de plein fouet les jeunes et moins jeunes lorsqu’ils ont un handicap : que celui-ci soit moteur, sensoriel, mental ou autre. Agir, intervenir dans ces moments de solitude représente pour les techniciens de la Ville, une grande satisfaction professionnelle et personnelle comme le révèle El-Anrif Mistoihi.

« Que ce soit en métropole ou ici à Mayotte, je trouve ce public extrêmement intéressant et les actions qu’on organise autour de lui, très enrichissantes. Les personnes en situation de handicap sont réceptives, amusantes et attachantes. À titre personnel, je n’ai jamais eu le temps de m’ennuyer avec elles ».

Aller à la barre d’outils